La déesse Maât

La déesse Maât

La déesse Maât

Maât est une déesse très importante de la civilisation égyptienne. Elle représente la justice, la vérité, l’ordre social, elle est le principe de l’harmonie universelle dans l’ordre physique et l’ordre moral. D’ailleurs, le pharaon et les égyptiens étaient supposés agir en fonction de Maât c’est à dire suivre les commandements divins.
Le pharaon avait donc une mission à remplir: mettre en œuvre la règle de Maât sur terre c’est-à-dire assurer l’harmonie entre les hommes et le ciel, être garant de la morale de son peuple, contribuant ainsi à assurer son éternité et la prospérité de l’Égypte. Il devait maintenir l’ordre du monde sur terre comme Maât maintient l’ordre cosmique en luttant contre son adversaire le Chaos, le désordre et l’injustice Isfet car en effet elle fait renaitre le soleil des ténèbres chaque jour, il devait aussi combattre le mal sous toutes ses formes, c’est cela satisfaire les divinités qui «vivent de Maât».
Si Maât est la justesse de l’univers, elle est aussi celle du comportement du monarque. En pratiquant la règle de Maât, le Pharaon met en œuvre une puissance essentielle, clé du bonheur des hommes : la solidarité. Solidarité de Pharaon avec le divin, de la communauté des hommes avec le sacré, de Pharaon avec toute l’Égypte et enfin solidarité des hommes entre eux.

Les Anciens égyptiens affirmaient l’existence d’un Ordre supérieur, vivant et éternel: Maât, soit la déesse Vérité-Justice, c’est à dire l’ordre cosmique déifié. En Égypte antique, la déesse Maât est la personnification de la Vérité, de la Justice, de l’équilibre cosmique, de la loi, de l’ordre, de la rectitude, de l’intégrité et de la vertu.

Cette déesse est toujours représentée de façon anthropomorphe sous les traits d’ une femme portant sur sa tête une plume d’autruche.

S.N, Maât, l'équilibre du monde organisé, Wordress [EN LIGNE], disponible sur:http://meryre.wordpress.com/2008/06/09/maat-lequilibre-du-monde-organise/ (Consulté le 02/03/2013).

S.N, Maât, l’équilibre du monde organisé, Wordress [EN LIGNE], disponible sur:http://meryre.wordpress.com/2008/06/09/maat-lequilibre-du-monde-organise/ (Consulté le 02/03/2013).

Elle n’est jamais assimilée à d’autres déesses comme c’est le cas par exemple pour les « filles de Rê » dont le syncrétisme a révélé de nombreuses associations. Au contraire, toutes les déesses peuvent emprunter la personnalité de Maât qui se manifeste parfois dans l’uræus, autre symbole d’équilibre cosmique et terrestre. Elle est figurée dans une robe moulante, comme de nombreuses autres déesses, souvent assisse sur ses talons ou plus souvent recroquevillée dans une robe blanche moulante. Elle tient toujours la croix ankh, symbole de la vie et elle est parfois ptérophore c’est-à-dire porteuse d’une paire d’ailes comme l’est parfois représentée Isis mais cette dernière n’est jamais coiffée de la plume d’autruche qui distingue nettement Maât des autres déesses, ce seul élément suffit pour l’identifier.
Elle est la fille du dieu Rê, le dieu solaire. Maât est la déesse de la vérité et de la justice, «Parler selon Maât» c’est dire la vérité.

S.N, Maât, l'équilibre du monde organisé, Wordress [EN LIGNE], disponible sur:http://meryre.wordpress.com/2008/06/09/maat-lequilibre-du-monde-organise/ (Consulté le 02/03/2013).

S.N, Maât, l’équilibre du monde organisé, Wordress [EN LIGNE], disponible sur:http://meryre.wordpress.com/2008/06/09/maat-lequilibre-du-monde-organise/ (Consulté le 02/03/2013).

Lors du jugement divin présidé par Osiris, sur la balance est placé d’une part le cœur du défunt de l’autre la plume d’autruche ou une petite figurine caractérisant la déesse, scène qui correspond à la psychostasie la pesée du cœur dans le livre des morts. C’est ainsi la conscience du mort qui sera pesée, symbolisée par son cœur, qui selon les croyances égyptiennes, est le siège de la pensée, de la conscience, de la mémoire et des sentiments. C’est donc à travers la totalité de ces actes que le défunt est confronté à Maât. Si le cœur est plus lourd que la plume à cause des fautes qui ont été commises par le défunt il sera mangé par la grande dévoreuse Ammit créature hybride à la fois lionne, hippopotame et crocodile dont le rôle consistait à faire disparaître à jamais ceux qui n’ont pas respecté la règle instaurée par les Dieux, car en effet elle se nourrit de l’ âme du défunt. Si au contraire le poids du cœur est équivalent à celui de la plume il pourra aller au paradis et il méritera sa vie éternelle.
Peser ainsi son cœur c’est apprécier si le prétendant à l’immortalité s’est comporté avec droiture en respectant la Règle, qu’il n’a jamais porté préjudice ni aux hommes, ni aux dieux, son cœur n’est donc pas alourdi par ses fautes. Une fois que le défunt à exposer sa défense qui consiste à énumérer une liste d’actions négatives qu’il n’a pas commise afin de prouver qu’il a bien respecté la Règle de Maât de son vivant devant Osiris le juge suprême qui préside le tribunal et devant les autres assesseurs qui l’assistent dans ses fonctions, il sera proclamé «juste de voix». Cette épithète divine sera accolée à son nom et il deviendra ainsi un Osiris; le défunt aura ainsi réussit à adopter un comportement social et religieuse idéal qui lui permettra d’atteindre la survie éternelle.

Maât incarne l’équilibre cosmique, l’ordre universel. Elle lutte sans cesse contre les forces du chaos (Isfet) pour mettre la rectitude à la place de l’iniquité. Elle intervient aussi bien dans le jugement rendu par le tribunal divin que dans la justice du monde des vivants. En théorie c’est au Pharaon que revient de faire régner la justice dans son royaume. Mais dans la pratique faute de pouvoir être acteur de la justice dans chaque procès, il délègue son pouvoir au Vizir chef suprême des tribunaux et «prêtre de Maât». Le vizir a la charge de prononcer les jugements conformes à Maât pour régler les différends entre les habitants du royaume.
Les Égyptiens doivent vivre selon Maât, et selon ces principes c’est à dire dans la pureté morale et physique, l’ordre et l’harmonie, le respect de chaque personne de la société, quelle que soit sa condition et sa position dans la hiérarchie, mais aussi respecter les valeurs fondamentales humaines et religieuses afin de s’assurer non seulement l’intégration dans la société égyptienne, mais aussi une existence heureuse dans l’au-delà. Sans cette règle universelle, la nature humaine briserait l’harmonie et les forces du mal(Isfet) envahiraient l’Égypte.

Farag Monika